Chair Royale est une histoire née d’une image :

et si un jardinier faisait pousser des plantes à viande ?

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Histoire de la création de Chair royale


Une pensée tenace, une obsession concernant la viande : pourquoi en mange-t-on ? Qu’est-ce qui fait de nous autre chose qu’un morceau de chair ? Pourquoi ne mange-t-on pas du végétal, plutôt ? Mes questionnements m’ont emmenés loin, loin, dans un royaume qui n’existe pas. Un royaume peuplé exclusivement de carnivores, et d’un seul végétarien.

L’image d’une plante à viande a jailli de mon imagination, comme une herbe folle de la terre. Et pour dompter cette idée, il a fallu que je l’arrose, que je l’interroge doucement, et pour cela, je lui ai construit une serre, inspirée de la mystérieuse, inaccessible serre royale de Bruxelles.

Histoire de l’écriture de Chair royale

J’ai toujours rêvé de trouver un co-auteur. Quelqu’un qui m’aiderait à accoucher les idées qui me trottent dans la tête. Marie Vaiana m’a aidé à conceptualiser le début de l’histoire, donner du corps à ce jardinier un peu fou, et puis surtout, elle m’a encouragée à prendre la plume.

Et après avoir bien mouliné l’histoire j’ai écrit ce conte.

Il était une fois une Reine, un royaume florissant.

Alors qu'Elle est aimée de tous, la Reine commence à souffrir d'un mal inconnu.

Des sujets disparaissent, la Reine s'affaiblit.

Des médecins sont convoqués, des diagnostiques et des traitements sont engagés.

Le scientifique le plus froid, et le plus arriviste cherche un remède.

Celui qui délivrera la Reine de son mal sera bien récompensé et Hubaert a besoin de redorer son blason tant ses recherches sont la risée de ses collègues.

Hubaert œuvre en secret. Il enlève les enfants du royaume pour préparer des élixirs.

Alors qu'il ausculte la Reine, elle tombe amoureuse. Son air, ses gestes sûrs, il dégage quelque chose, comme un souvenir oublié qui lui manque.

Lui voit en elle la possibilité de finaliser son travail. Le sang qu'il a prélevé sur elle pourrait faire prendre vie aux expériences qu'il a commencées.

La Reine suit plusieurs traitements en même temps. Peut-être à cause de cela ou parce qu'elle est très affaiblie, elle se met à manger de plus en plus de viande. Elle devient plus grande, plus forte, mais les habitants du royaume commencent à soupçonner cette corrélation entre son appétit et les disparitions d'enfants.

Enfin, Hubaert finalise son traitement : grâce au sang qu'il a prélevé sur la Reine en prétextant un bilan, il a pu donner vie à une plante. Des petits doigts sortent de terre, s'agitent mollement, et poussent jusqu'à faire un bras.

Il arrache la plante, coupe la racine, pèle l'écorce et présente le met sur un plateau d'argent qu'il offre à la Reine.

Celle-ci hésite, en proie à une fièvre violente, depuis que des dizaines de personnes ont disparu de son royaume bien-aimé.

L'envie rouge est plus forte, voilà plusieurs jours qu'elle s'interdisait de manger de la viande pour faire taire les rumeurs (qui sont allées crescendo ).

Dans une cérémonie, elle mange la préparation du scientifique. 

Après l'avoir auscultée, il déclare publiquement qu'elle est guérie. Et la Reine, aveuglée par l'amour qu'elle porte à son sauveur, le croit. 

Pour clou du spectacle, il dévoile quatre plants dont il a nourrit la Reine. 

Les collègues d'Hubaert abdiquent.

Il déclare alors que la vie de la Reine lui appartient désormais puisqu'il l'a sauvée. Elle consent à l'épouser sous le charme.

Ils vécurent heureux et n'eurent pas d'enfant……..

pendant un temps.

Un jour, alors que Hubaert était parti à un colloque pour vanter les bienfaits de ses plantes, la Reine descend dans son laboratoire. 

De branches en bras, elle grignote ce qui lui tombe sous la main, en proie à une grande faim, mal qui ne l'a finalement jamais quittée.

Elle découvre que Hubaert avait enlevé et congelé ses sujets disparus.

De rage, elle enfonce ses mains dans la terre. Les plantes de la serre se mettent à bouger, grandir, suer du sang. Les frigos s'ouvrent, les glaçons fondent. L'herbe pousse sur l'eau. Les branches s'entremêlent autour des corps inertes des sujets d'expériences.

Leur teint verdit, de la mousse pousse par plaque sur leur peau. Ils se réveillent un à un.

Quand Hubaert revient, la serre a retrouvé un calme apparent.


La Reine gît au milieu des plantes. Il accourt, tombe à genoux à côté d'elle, découvre ses mains décharnées pleines de terre. Il pleure, la prend dans ses bras. 

Il se penche et lui donne un baiser.

La belle se réveille.

Des mâchoires sortent du sol et engloutissent le scientifique.
Un arbre pousse au milieu de la serre.

La Reine se relève. Elle caresse l'arbre et casse une branche qui pisse alors le sang. Elle la mange, la branche repousse.

Ainsi naquît la Serre Royale.

J’étais heureuse avec ce conte, mais je ne savais pas quoi en faire pour lui donner vie.

Si vous allez faire un tour ailleurs sur ce site, vous trouverez des films, des illustrations, c’est mon métier depuis 2006. Un conte, je ne savais pas quoi en faire alors je me suis dit que le mieux était d’en faire un court métrage. Et j’ai donc commencé par écrire un scénario.

Puis deux.

Puis dix.

Les idées s’emmêlaient je n’arrivais pas à structurer, alors j’ai eu la chance de participer à un stage d’écriture de scénario à Groupe Ouest

Ce stage était génial et pas seulement parce qu’il y avait la mer et que les autres scénaristes étaient sympas et doués. Il a fallu que je me sorte les tripes, (selon l’expression consacrée à l’histoire). Écrire, apprendre, confronter ses idées, réécrire, et pitcher en vidéo son histoire en quelques minutes (avant Instagram, et aucune facilité à parler face caméra). Au bout des trois mois, j’avais un scénario.

Un scénario… qui ne pourra jamais voir le jour. Hitchcock a dit un jour “Si la peinture et les pinceaux valaient plusieurs millions d’euros, on verrait ce qu’il adviendrait de la liberté artistique”. Le cinéma coûte cher. Costumes, décors, je le savais en écrivant mais je ne voulais pas brider l’histoire. Et alors je me suis tournée vers l’animation, que je connaissais mieux que la “vue réelle”. Mais là aussi, les temps de développement, les coûts et un retour particulièrement négatif d’une commission m’a fait douter et totalement arrêter le projet. Bien que je sois connue pour réaliser des films d’animation vite et peu cher, je me suis totalement bloquée. C’était en 2014.

Entre temps, j’ai tourné “Daphné” sur la même thématique. Avec ma muse et meilleure amie, Gaëlle Gourvennec.

L’histoire d’Hubert, Elsa-Ortie et Carotide ne me quitte pourtant pas. Il faut leur trouver une porte pour qu’ils sortent de ma tête ! Une BD ?

Mais un des problèmes du cinéma et de la bande dessinée, que je n’avais pas tout à fait intégré jusque là, c’est qu’elle “impose” des images au spectateur.

6 ans plus tard… quelqu’un à l’autre bout de la planète mange un animal et attrape une maladie qui deviendra une pandémie. Ma question initiale : pourquoi on mange la chair des autres ? est revenue me hanter.

J’ai ressorti mes dizaines de scénarios, recherches et j’ai dépoussiéré la serre royale. Le cinéma coûte cher ? Écris, c’est gratuit.

Au mois d’octobre 2020, je venais de sortir Les Mal-Aimés au cinéma, 5 ans de travail pour une exploitation de quelques semaines à peine avant la fermeture des salles. J’étais en plein questionnement sur mon avenir de créative. Et puis un autre évènement mondial, positif celui-là, est venu frapper à la porte d’Elsa-Ortie et Hubert : le Nanowrimo. Toc toc ! sortez de là ! Par ici ! Oui, ce ne sont que des mots, mais des mots qui font rêver, et c’est à chacun de faire ses images en les lisant !

Un roman

Un roman. 50 000 mots en un mois, c’est le principe du Nanowrimo, pour des milliers d’auteurs partout dans le monde.

Je me suis jetée à corps perdu dans l’écriture. Le défi était énorme, mais il était à la mesure de mon désespoir (celui de ne pas voir mes Mal-Aimés vivre la vie que j’avais rêvée pour eux). Et j’ai trouvé ça fantastique. Chaque ligne écrite était un antidote à la morosité du monde, aux chiffres assénés, aux courbes, à l’agressivité. Bien sûr, j’ai eu le syndrôme de l’imposteur. Mais c’était plus important de faire jaillir les mots que de l’écouter. Une question de survie.

Et dans le confinement, j’ai trouvé des amis. Non, pas imaginaire, je vous vois, esprits moqueurs ! Le Nanowrimo permet aux auteurs de se retrouver sur des forums. Et j’y ai rencontré d’autres plumes avec qui j’ai écrit frénétiquement, partagé mes doutes et les encouragements, et ça aussi, c’était bien. Je rêvais de travailler avec des co-auteurs, pour autant, personne d’autre que moi ne pouvait écrire ce que j’avais en tête. Mais grâce à cela, j’ai pu trouver l’energie d’avancer jour après jour. 1667 mots par jour. Je ne pensais jamais en être capable. Avant ça, j’avais à peine eu l’audace d’écrire une nouvelle ou deux.

Si vous voulez tenter l’aventure du prochain Nanowrimo, retrouvez moi sur le site, je suis “HeliosCroc”

110 h d’écriture en novembre, et voilà la première mouture de “Chair Royale” qui m’offre un diplôme !

Si vous voulez mon retour d’expérience sur le Nanowrimo, rendez-vous sur mon blog

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L’écriture de Chair Royale m’a vraiment galvanisée, et j’étais même triste de terminer le premier jet !

Mais comme le dit sagement Stephen King, dans son livre “sur l’écriture”, il faut laisser reposer le manuscrit 6 semaines. Ce que je fis, avant d’entamer la réécriture mi-janvier.

Le rythme est beaucoup moins soutenu, mais je revois entièrement l’architecture du projet, 90% de ce que j’ai écrit en novembre a disparu !

En avril 2021, la deuxième mouture est prête. Je l’envoie à quelques lecteurs, en tremblant. Et aussi au concours Gallimard jeunesse. Cela m’a permis de me fixer un objectif, mais j’ai appris qu’ils avaient reçu 1539 manuscrits ! Dont Chair Royale. Effet confinement, 1 Français sur 10 a commencé à écrire. Forcément, il va être encore plus difficile de trouver sa place. Mais si le projet t’intéresse, s’il a éveillé en vous un peu de curiosité, alors restons en contact !

À SUIVRE…

aujourd’hui, j’attends les retours des Bêta-Lecteurs pour pouvoir écrire une version corrigée à l’été 2021.

Vous voulez connaître la suite de l’aventure ? Lire un extrait ? Lire le livre terminé ?

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Inspirations


Je voulais partager avec vous les inspirations qui m’ont guidées depuis 7 ans sur la création de Chair Royale

Les images sont mon fuel : je parle en images, je vois les choses, … bref, Pinterest est pour moi un outil essentiel pour toutes mes créations. Et pour l’écriture du roman, aussi.

Livres et films

grand-guignol > Macabre tout en étant exagéré, loufoque, invraisemblable et bouffon.

Contrat moral avec le lecteur


Oui j’ai réfléchi à cela, et moi qui suis fan de grandes bibliothèques, qui adooooore les livres, je ne voulais pas ajouter un livre supplémentaire à celle du monde sans compenser l’empreinte carbone que cela allait générer. C’est très important pour moi, et “Chair Royale“ perdrait de son sens si je ne le faisais pas.

J’ai donc décidé, que quand le livre serait édité, pour chaque livre papier acheté, je planterai un arbre. Ça tombe bien, j’adore jardiner ! Mais je le ferai aussi par l’intermédiaire d’associations comme ecotree.

Et pour chaque livre numérique acheté, je reverserai 1 € à une association qui plante des arbres. Mais je sais ce que vous allez dire, 1€, ce n’est pas ce que l’auteur touche par livre vendu. Ce n’est pas grave. J’ai écrit ce roman en m’imaginant qu’il allait changer le monde, divertir un lecteur.

Et si vous ne voulez pas lire Chair Royale, pensez à utiliser Ecosia, comme moteur de recherche, vous participerez à la plantation d’arbre partout dans le monde.

Participez !

Et si toutefois, vous voudriez soutenir mon travail vous pouvez me soutenir de différentes manières :

  • écrivez un commentaire, un mot d’encouragement juste en dessous. Dites moi ce que vous pensez du projet et de son évolution.

  • offrez-moi un café : si le monde n’avait pas été perturbé, j’aurais sûrement écrit dans mon café préféré. Je dépense beaucoup trop d’argent dans les cafés, mais qui peut résister à la mousse d’un mocaccino ?

  • faites moi des retours de lecture - inscrivez vous à la liste des lecteurs impatients de connaître la suite de l’aventure. Cela me touchera, et je n’enverrai de nouvelles que quand il se passera quelque chose d’important.

  • invitez-moi en résidence d’écriture : pour travailler, j’ai besoin de m’isoler, si vous avez une maison en forêt, un appartement en ville, une cabane à la mer, vous deviendriez mécène, une semaine, un mois, je rêve de voyager. Et je m’occupe très bien des chats.

merci

Vous avez lu jusqu’au bout ? vous méritez une médaille ! C’est que le projet ou que mon processus créatif vous intéresse. Dans les deux cas, donnez moi de vos nouvelles ! inscrivez vous à la liste des lecteurs

merci et à très bientôt !

Hélène Ducrocq (ou pensez-vous que je doive signer Helios Croc pour ce roman ?)

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